Blog de Katherine Pancol

BlaBlaBlog

My heart belongs to GB...

Vous savez quoi ? En ce moment, je travaille tellement qu'il m'arrive, certains soirs, d'avoir la tête qui grésille ! Ça fait le bruit d'une ampoule juste avant qu'elle ne pète !
Si, si. Ça crépite dans les hémisphères et je deviens zombie. Je ne sais plus où est ma gauche et ma droite, comment on écrit amertume, la mer en bas à droite en France c'est quoi son nom déjà ?, Bush est-il un arbuste ou un Président et la cerise griotte elle est vert pomme ou rouge foncé ?
Ça grésille tellement que j'arrête et vais me promener avec le chien Chaussette !
Ou plutôt je titube avec le chien Chaussette !
Cela dit, j'ai fait un break, cette semaine. 24 heures loin de mes personnages chéris (j'en suis, je vous l'annonce à la page 476 et ça se corse drôlement !)

Je suis allée à Londres parce que ma fille, (ma beauté-mon amour-ma princesse) va aller faire ses études là-bas l'année prochaine. Et je dois vous dire un truc : si, avant je n'aimais pas trop Londres (trop grand, trop gris, trop triste !) depuis quelque temps, je me prends à aimer beaucoup cette ville et ses habitants ! D'abord les gens sont GENTILS. Ils ne vous aboient pas à la tronche, ne vous claquent pas le portillon du métro au nez, vous demandent si vous avez besoin d'un renseignement alors que vous êtes plantée devant le plan du "tube" et que vous pigez que dalle, vous sourient dans les salons de thé, dans les grands magasins, bref là-bas, les gens ont l'air HEUREUX ! Ou s'ils ne le sont pas, ils cachent bien leur jeu et sont juste bien-élevés.

Quand ma fille-ma beauté-mon amour s'est présentée à des entretiens avant d'être prise dans LES PLUS GRANDES UNIVERSITÉS (je sais, je sais, je suis légèrement dithyrambique comme mère !), on lui a demandé ce qu'elle voulait faire, comment elle comptait s'épanouir, comment ils pouvaient l'aider et que pensait-elle de Cervantès et de Shakespeare ? Elle a pu parler en tête à tête avec des profs sans se prendre la tête ! Les profs sont là pour enseigner, mais aussi aider, aiguiller, ils sont disponibles et ne sont pas des dieux posés sur leur podium !

Ensuite, ils ont un système dont on ferait bien de s'inspirer. C'est 3000 livres par an de scolarité (environ 4500 euros) MAIS les frais sont avancés tant que l'étudiant ne gagne pas sa vie et il commence à rembourser dès qu'il gagne au moins 15 000 livres par an (soit grosso grosso 24 000 euros) Pas mal, non ? Ce qui fait que TOUT le monde peut faire des études avec de très bons profs bien payés, détendus et heureux. On pourrait s'en inspirer un peu ici, non ? Au lieu de faire soit des universités parking soit des écoles préparatoires spartiates et réservées à une élite !
Bon, je disais ça comme ça. Je ne suis pas ministre. Me semble juste une question de bon sens !
C'est que, en ce moment

Je suis en colère contre la France et les Français. Je n'aime pas ce que devient notre pays, il rétrécit, devient mesquin, envieux, haineux. Le panache blanc de Cyrano est devenu un vieux Kleenex usé.

Je n'aime pas cette campagne électorale au ras du gazon, cette question idiote de savoir s'il faut voter pour une fille ou un garçon !, ce déchaînement d'intérêts particuliers, cette atmosphère de renfermé. J'ai envie de souffle, d'air, d'espace ! Le pire, c'est que si on prend chaque Français en particulier, on le trouve grand, en foule le Français devient nain !
JE NE VEUX PAS DEVENIR UNE NAINE DANS LA FOULE !
Enfin, hier... J'avais envie de rester à Londres !

Mais je suis rentrée et je vais recommencer à faire tempête sous un crâne derrière mon ordinateur !

Vais peut-être aller respirer le bon air de Normandie et parler aux vaches grasses. Ça sera plus reposant que de les écouter tous à la radio ou à la télévision blablater pour nous convaincre de choisir quel vide nous préférons !

Ou comme me l'écrit une lectrice inspirée, "de voter en tapant 1 ou 2 ou etc. sur notre portable pour élire le candidat qui gagnera le show de télé-réalité dont on nous bassine quotidiennement."
Ah ! Heureusement que vous êtes là, avec vos mails, je me sens comme dans le métro à Londres : entourée !

Une fille, un livre !

Je suis de plus en plus fan de Laure Manaudou.
Scotchée à ma télé pour tenter d'apercevoir le bout de son bonnet dans les lignes chlorées de Melbourne.
Je voudrais que ces championnats durent toujours, qu'elle s'attaque à tous les records. J'irais près du bassin la chronométrer !

Sinon, j'ai lu UN livre ! D'habitude, quand j'écris, je ne lis jamais. Ou des bouts de des bouts de poèmes, des bouts de romans que j'ai lus cent fois, et même des bouts de prospectus de dentifrice ou de chaîne Hi-fi.
Je suis comme Laure, concentrée genre barre de fer, sur mon ouvrage et personne ne peut m'approcher. Sinon je dégaine et assomme !
Impossible de me distraire, impossible de lire ou alors lors d'un long, long voyage en train.
Or ne voilà ty pas que l'autre soir, j'attrape un livre au hasard sur la pile qui vacille près de mon lit.
Une belle couverture, un beau titre "Des filles qui dansent" (éditions Albin Michel) et je me lance Je me dis je vais lire une demi-heure juste avant de m'endormir.
Il devait être 23h35 et je me félicitais de me coucher si tôt.
RATÉ !
Quatre heures plus tard, je lisais toujours, enchantée par la langue de Stéphane Hoffmann, son humour, son écriture simple, belle, drôle, élégante, sa description d'un milieu de méchants et doux Français dans la région de La Baule.

C'est l'histoire de
Je déteste raconter l'histoire d'un roman parce qu'un bon roman, ce n'est pas UNE histoire mais UN style.
Je préfère donner des envies de lire.
Alors, je vous offre, pour vous appâter les premières phrases :

"Je suis né maigre et je n'ai pas pleuré. Si j'avais eu des dents, je les aurais serrées. Si j'avais su ce qui m'attendait.
Ce qui m'attendait ? Rien, justement. Ni personne. Mon père ? Un ouvrier. Comme mon frère, quoi qu'il en dise. Ma mère travaille à la Poste. Et ma sur roule en mobylette".

À ce stade, vous vous demandez si vous n'allez pas vous lever pour aller chercher votre porte-monnaie
Alors, je continue, avec le frère du narrateur

"Et Jacky prend son air.
Un jour, on le croise avec une fille. Le dimanche d'après, il vient avec. Pas mal, dans le genre décoratif. La voix un peu forte, un vrai carillon. À table, quand elle demande le sel, tout le monde sursaute, les vitres tremblent, le chien aboie dans le jardin, les lapins s'agitent dans les clapiers. Jacky nous l'a amenée comme, au printemps, il nous a montré sa R8. Sans plus. Pour avoir la paix. Ah ! mais pardon, c'est qu'on en parle dès le dessert :
- Alors, c'est pour quand la noce ?
Tête de mon frère. La Marie Caroline se dandine, glousse qu'elle n'a pas encore eu sa demande.
- Bah ! T'en fais pas, ma jolie, dit mon père en se levant pour chercher le kirsch. Chez nous, on est des hommes d'honneur, on laisse jamais les belles jeunes filles dans l'embarras. Pas vrai, maman ?
Ma mère regarde Jacky d'un air attendri. Si elle pense à quelque chose, c'est à la robe qu'elle mettra le jour du mariage. Et si mon frère pense à quelque chose, c'est qu'il vient de se faire baiser bien profond."

Il y a donc le père, la mère, le frère et le narrateur d'un côté.
Et la haute bourgeoisie locale de l'autre.
Au milieu : Roméo et Juliette qui essaient de ne pas se noyer.
Stéphane Hoffmann réussit le tour de force de nous raconter l'éternel histoire d'un garçon qui rencontre une fille en y mettant de l'humour, du style, des émotions et de l'air iodé !
La lutte des classes sur le sable bien élevé d'une plage bretonne.
De temps en temps, c'est Pagnol, puis Dallas, puis Pagnol again, un petit tour chez Giono, un autre du côté de Salinger et de l'Attrape-curs Ça se veut léger parce que l'auteur est bien élevé et planque ses messages sous de beaux coquillages, mais ça vous prend aux tripes.
Bref, vous commencez tranquille à onze heures 35, à quatre heures et demie du matin, vous ne dormez pas et vous ne dormirez plus !

Encore un petit morceau de gâteau pour le dessert :

"Pendant le déjeuner, elle n'a pas cessé de parler. Comme je ne savais pas quoi dire, je lui ai juste demandé ce qu'elle voulait faire de sa vie. Comme ça. Pour voir. Ça m'intéresse toujours : l'ambition de nous organiser une vie à nous, je ne vois que ça pour nous différencier des animaux, nous les hommes. Une vache ne veut pas sortir de sa condition, un tigre non plus. Un homme, oui. Du moins un homme comme je l'entends : faire mieux, faire plus, faire autre chose. Essayer, au moins. Mon père se hait de n'avoir pas essayé. Mon frère a essayé avant de se faire rattraper par sa bonne femme. Ma mère n'essaie rien, peut-être parce qu'elle est belle et qu'elle ne voit pas ce qu'elle pourrait faire de mieux que sa beauté. Moi, j'ai réussi le plus dur : partir de chez moi".

Ce n'est pas un résumé de la condition humaine, ces lignes ?

Je suis sortie de mon igloo normand...

Je suis sortie de mon igloo normand.
Retour à la vie parisienne.
J'étais bien en Normandie. Seule. Sans voir personne (si ce n'est la truffe humide du chien Chaussette !). La mer au bout du jardin, les falaises de craie hautes comme des cathédrales, mon ami le menuisier, mon amie l'épicière, l'écureuil roux qui vient chercher ses cacahuètes au pied du pommier et que j'espionne derrière le carreau. On l'a baptisé "Mister Georges"
Presque pas de coup de téléphone. Immergée dans le livre, avec "eux", mes personnages qui sont aussi réels (si ce n'est plus !) que les "vraies gens". Ils vivaient avec moi. J'avais même plus de place pour les loger tous à la maison !
Là, je deviens carrément confuse, je le sens.
Mais comment expliquer que (à part mes enfants et quelques amis très proches) je vis, en ce moment, davantage avec les personnages que j'ai inventés qu'avec ceux de la réalité ?
La réalité m'ennuie alors que la fiction me ravit.
Et me turlupine !
Par exemple, je me fais du souci pour Zoé. Elle file un mauvais coton. Je m'endors en pensant à elle, en essayant de trouver des solutions. Iris reprend du poil de la bête, mais comment va t-elle évoluer ? Elle m'inquiète. Et Hortense ! Si vous saviez ce qui est arrivé à Hortense ! C'est ébouriffant ! Elle en devient admirable. Je n'aurais pas cru ça d'elle. Cette gamine est étonnante
Et le petit Grobz : Junior. Lui, il me fait hurler de rire. C'est un phénomène. À neuf mois, il essaie de parler et de lire ! Je me suis inspirée d'une petite fille rencontrée cet été et qui disait ses premiers mots à neuf mois en chinois ! Je vous promets ! J'étais scotchée sur la plage en galets, je ne l'ai pas quittée pendant tout son séjour ! L'enfant était tout simplement une surdouée.
Parce que je ne sais pas à l'avance ce qu'il va advenir d'eux. Je le découvre chaque jour. Ils montent sur scène, me jouent un bout de scène, puis disparaissent, reviennent et moi, je les écoute.
Et ensuite, quand ils m'ont murmuré leur destin dans le creux de l'oreille, chacun à leur tour, il faut trouver les mots. Les bons mots. Qui sonnent et les incarnent !
Alors bien sûr, je pique des détails, des anecdotes dans la vie quotidienne. Je les tricote dans le livre. Ça aussi, c'est étonnant Comment l'une nourrit l'autre. Un mail d'une lectrice qui me raconte une anecdote qui lui est arrivée, une scène à la pharmacie, une réplique de la concierge en me montant le courrier. J'attrape le détail au vol et je le couds avec le récit...
Sinon ?
Sinon, bôf, bôf
Y a bien les élections, comme feuilleton. Les sondages. Les déclarations des uns et des autres. Mais j'ai l'impression d'une ritournelle qui tourne à vide. Comment décolorer un mot ? Mettez le dans la bouche d'un homme politique ! Il n'a plus de poids ni de couleur. Un chewing-gum sans goût.
Il n'y a plus beaucoup de sens là-dedans, des cris, des slogans, des attrape-mouches, mais pas de sens. Des camelots harangueurs postés au coin des rues qui vendent du rêve en kit !

Sinon, j'avais oublié de vous le dire dans une lettre précédente, j'ai vu un film qui m'a scotchée : "La vie des autres". (Meilleur film étranger aux Oscars) Je suis sûre que vous l'avez déjà vu, mais si ce n'est pas le cas, courrez-y, c'est vraiment bien, bien, bien


Ah ! Un dernier truc : le dimanche 25 mars, je serai au Salon du livre de Paris de 14 heures à 16 heures Au cas où. On ne sait jamais. Une envie comme ça !

Être blonde !

Être Blonde !


Salon du Livre. Dimanche 25 mars. Vous êtes venus nombreuses et nombreux un an après la sortie des Crocodiles ! Et j'ai été émue, émue, émue ! D'ailleurs, au début, j'étais toute rouge et transpirais d'émotion !
Oups !
Surtout que j'étais un peu en retard : j'avais regardé à la télé Laure Manaudou en Australie. Je suis fan. Ah ! sa moue de déception quand elle s'aperçoit en arrivant qu'elle n'est QUE première de la course et qu'elle n'a pas pulvérisé le record du monde ! Je me la serais repassée en boucle, cette moue.
Alors, hier, au salon du livre, une lectrice m'a scotchée !
Je vous raconte.
Elle s'approche avec les "Crocodiles" et me dit que c'est le premier livre de moi qu'elle lit parce qu'avant, elle avait une image de moi "gnian-gnian" !
- Ah bon ! je lui dis.
Parfois, on me dit "féministe, insolente, hardie, peste, dure" mais gnian-gnian, j'avais jamais récolté.
Au demeurant, la dame était belle, charmante, avait l'air épanouie, vive, heureuse de vivre, bref une réclame de belle humeur et de bien dans sa peau.
Alors je me penche vers elle et lui demande :
- Mais pourquoi gnian-gnian ?
Elle réfléchit et, au bout d'un moment, me lâche avec un grand sourire :
- Peut-être parce que vous êtes blonde !
Ah !
Et là, elle soulève un éternel et monumental cliché : peut-on être écrivain ET blonde ? Peut-on avoir quelque chose à raconter ET être blonde ? Peut-on penser ET être blonde ?
Apparemment, c'est un handicap. Apparemment aussi, c'est dans l'inconscient collectif. UNE BLONDE EST STUPIDE.
Je devrais peut-être devenir brune. Ou rousse. Quoique rousse, ça peut être blond à Venise !
Après, je me suis demandé combien de clichés comme ça on avait dans la tête et j'en ai trouvé un paquet ! Y compris dans MA tête ! Peuplée de clichés !
Je ne vais pas vous les énumérer, mais ça fait des guirlandes ! Et ça nous pollue gravement. Ça nous empêche de penser.
Alors, je me suis dit que j'allais leur faire la guerre à ces clichés. Avec opiniâtreté !
Voilà, je m'arrête : y a Laure Manaudou à la télé ! Elle est en train de larguer toutes ces rivales dans les essais 1500 mètres nage libre. Et avec le sourire.
Mais, au fait, elle est blonde
Blond mouillé, mais blonde !


Semana horribila !

Semana horribila ! Résultats d'examinas et de concouras pour les candidats ! Et nerfs à couper au coutelas de la mama qui se malaxe les nerfs pas sympathicas du tout ! Je suis un peu gaga, remercie les dieux Incas et multiplie les B.A ! MON FILS EST PRIS PARTOUT ! Ouf ! je redeviens normale et oublie les ah ! ah ! ah !

Mais que d'angoisses avant d'arriver à ça ! C'est terrible, cette période de résultats d'examens. On guette Internet, on tripote le courrier, on arrête de respirer, on fait le film à l'endroit, à l'envers, il est pris, il est pas pris, il va là ou ailleurs, je le console, je le félicite, je masque ma triste mine ou je m'esbaubis.

Je trouve ça hallucinant ! On n'est plus des parents, on est des guerriers ! Les plus armés, les plus roués, les plus impitoyables l'emportent. C'est une lutte au couteau chez les géniteurs (qui accumulent les bons tuyaux en ne les communiquant à PERSONNE) et chez les candidats qui s'épient et se jaugent en remplissant leurs copies. Mon fils (plutôt cool Raoul et prêt à partager ses bons tuyaux !) me racontait que, dans les salles d'examen, chacun se surveille, joue le "je sais tout", adopte des mines de gladiateur heureux juste pour déstabiliser les autres. Certains parents accompagnent leurs rejetons jusque dans les salles d'examens et les attendent, agglutinés à la porte avec boissons vitaminées et serviettes-éponges.

Le système devient absurde. C'est la ruée vers les bonnes prépas, les bonnes écoles, les bons établissements. Le mot d'ordre chuchoté, jamais prononcé, étant : tout sauf la fac ! Mais personne ne le dit. On prétend même le contraire. Mais oui, ma bonne dame, il y a des cursus formidables à l'université. Oui, mais comme par hasard Balthazar, ceux-là sont faits avec sélection à l'entrée. Sélection, l'horrible mot. Le mot qu'on ne doit pas prononcer. Résultat : les facs délivrent des diplômes pas considérés par les entreprises, ce qui explique le nombre de jeunes au chômage avec Bac+6,7,8 ! Si vous voulez avoir un bon diplôme avec boulot à la sortie, vous devez viser haut. Dans les écoles dites "grandes". Où l'on rame comme un galérien galeux pour entrer !

Et là encore, c'est la jungle. Quels sont les bonnes prépas, les bons IEP, les bonnes écoles de commerce, les bonnes écoles d'ingénieurs ? Pourquoi cet IEP de province est bon et l'autre pas ? Mystère et boule de gomme. Il y a des classements qu'on se refile sous le manteau. Il y a surtout très peu de places.

Et je ne parle pas de Normale Sup ou de l'agrégation. Là on les compte sur les doigts de deux mains, les heureux reçus ! Sur des milliers de candidats qui se présentent.

Et qu'est ce qu'il faut faire pour que l'enfant soit prêt ? Payer des cours particuliers, engager quelqu'un qui va monter des dossiers administratifs (la jungle !), acheter des tonnes de livres, se tenir au courant de tout, etc... C'est un boulot à plein temps. Il y a des mères qui ne font que ça. Ont des fiches, des classeurs, des numéros de répétiteurs qu'elles gardent jalousement.
Hypocrisie d'un système qui se dit démocratique et ouvert à tous et qui privilégie soit les enfants favorisés soit les enfants de profs (les parents sont au parfum !).

Alors, OK, mon fils est pris, partout. Mais je suis en colère pour tous les autres. Tous ceux qui n'ont pas la chance d'être préparés aux petits oignons.
Bien sûr, il y a des exceptions. Comme partout. Et heureusement ! Mais si peu, comparées au nombre d'étudiants qui se pressent dans les salles d'examens... 

Bon, c'était mon coup de colère, mais il faut dire que cela fait un moment que ça me turlupine, cette histoire ! Alors quand j'entends qu'on va plus ou moins continuer à ignorer le problème, à considérer le mot "sélection" comme un gros mot et à perpétuer ce leurre imbécile de tous égaux, tous capables, tous brillants, je me dis que nos "petits" ne sont pas sortis de l'auberge !

Pas étonnant que l'on trouve tant de Français dans les facs étrangères. Où il y a examens et sélection. Ou, in fine, les diplômes veulent dire quelque chose...

Sinon?
Je me calme, je prends un grand bol d'air et j'avoue... pas grand-chose !
J'ai fini la quatrième partie du livre et attaque la cinquième (et dernière).
Encore un bon mois de sueur sur l'ordinateur et je pourrais écrire le mot FIN.
Et tout reprendre ! Pour couper et couper... Et enfin, délivrer le manuscrit à l'éditeur qui doit se demander si je ne me tricote pas de grands pulls en mohair au lieu de travailler !

À vous tous qui partez vous allonger, enduits d'huile solaire, sur les plages, ou crapahuter en pataugas dans les alpages, je souhaite de bonnes vacances et vous donnerai des nouvelles de la ville sous la canicule ou sous la pluie !