Blog de Katherine Pancol

Beyrouth, je t'aime, Beyrouth, je t'adore

Beyrouth, je t'aime, Beyrouth, je t'adore.

Pourtant, en ce moment, tu vas pas fort. Tu vacilles, tu fatigues. Ça ne t'empêche pas de rire et de créer. De construire des immeubles dans tous les sens en oubliant parfois de poser le toit et l'électricité. Mais qu'importe ! Tu oublies, tu inventes. Tu veux t'amuser. Jamais te lamenter. Une, deux, trois fêtes chaque soir dans chaque quartier. Beyrouth la magicienne n'arrête pas de sortir des tours de son sac. Une valse à trois pas chaloupés pour oublier que le temps se gâte, que le Liban est secoué très fort. Ce pays de 4 à 5 millions d'habitants (pas vraiment le temps de faire un recensement) a accueilli en un an un million et demi de réfugiés syriens qu'il faut loger, soigner, nourrir, éduquer, habiller, occuper.

Et tout ça sans gouvernement. Ou si peu. Ou si mal. Ou si emberlificoté dans des querelles de petits chefs qui se mangent le nez et se remplissent les poches. Coupures de gaz, d'eau, d'électricité, vie chère, pollution. Oui mais… la mer, le ciel, la lumière, les cèdres, les palmiers, le souk de Saïda. Les Libanais se mettent en quatre, en cent, en mille, en autant de morceaux qu'il faut pour que la vie continue et qu'elle ne s'arrête pas trop tôt…

Pas trop tôt, s'il vous plaît ! Parce Beyrouth, je t'aime, Beyrouth, je t'adore.